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Le Premier Président de la Cour des Comptes est mort ce matin

DECES SURPRISE DE PHILIPPE SEGUIN

Crise cardiaque pendant son sommeil à 66 ans

jeudi 7 janvier 2010 par JMT

Philippe Séguin, grande figure de la vie politique française dont il a occupé des postes majeurs, est mort d’une crise cardiaque dans jeudi matin tôt à son domicile parisien, à 66 ans.

Nicolas Sarkozy a exprimé jeudi sa "très grande tristesse" à l’annonce de la mort de Philippe Séguin, "l’une des grandes figures et l’une des grandes voix de notre vie nationale", dans un communiqué publié par l’Elysée.

Mort de Philippe Séguin, grande figure de la vie politique française

PARIS (AFP) - 07/01/10 18h39

Philippe Séguin, grande figure de la vie politique française dont il a occupé des postes majeurs, est mort d’une crise cardiaque dans jeudi matin tôt à son domicile parisien, à 66 ans.

Philippe Séguin, grande figure de la vie politique française dont il a occupé des postes majeurs, est mort d’une crise cardiaque jeudi 7 janvier à son domicile parisien, à 66 ans.

Le décès inattendu de celui qui était premier président de la Cour des Comptes, annoncé par RTL puis confirmé à l’AFP par l’UMP, a suscité aussitôt de très nombreuses réactions, chacun saluant, à l’image du président Nicolas Sarkozy, le grand républicain et gaulliste passionné.

Le Premier ministre François Fillon, qui fut un de ses proches, a jugé que la France "perd un de ses plus grands serviteurs", une "de ses plus belles voix politiques".

Philippe Séguin est mort "vers 06H00 du matin des suites d’un malaise cardiaque, selon une source policière. Sa mort a été "constatée vers 07H20 par les pompiers", a indiqué un de ses plus proches, Roger Karoutchi. "Il n’y avait eu aucun signe avant-coureur" du malaise qui l’a terrassé, a déclaré l’ancien ministre.

La dépouille de Philippe Séguin à la sortie de son domicile le 7 janvier 2010 à Paris

Selon la Cour des Comptes, il a travaillé jusqu’au bout.

Philippe Séguin fut notamment député d’Epinal (à partir de 1978), maire de la ville vosgienne (à partir de 1983), ministre des Affaires sociales sous la première cohabitation (1986-1988), président de l’Assemblée nationale sous la deuxième, président du RPR juste après le désastre de la dissolution.

Unanimement, la classe politique a salué la force des convictions et l’indépendance de ce grand pourfendeur du traité de Maastricht et gaulliste convaincu.

Tous ont souligné aussi le caractère jupitérien de ce républicain sourcilleux, aux colères célèbres dont le tempérament ombrageux fut sans doute un obstacle à une carrière encore plus brillante.

Philippe Séguin le 19 avril 2009 à Paris

C’est ainsi qu’il n’accéda jamais à Matignon même si son nom circula à plusieurs reprises pour le poste. De même, il démissionna avec fracas de la présidence du RPR et abandonna contre toute attente la campagne des européennes en 1999 et essuya en 2001 un échec retentissant dans sa tentative de conquérir la mairie de Paris, ne parvenant pas à rassembler une droite à bout de souffle.

Ce natif de Tunis (21 avril 1943), pupille de la Nation qui se présentait volontiers comme un "petit chose" de la République, était un pur produit de la méritocratie républicaine, via l’ENA.

Père de quatre enfants issus de deux mariages, il était aussi un passionné de football, omniprésent dans les stades, pas forcément à la tribune d’honneur.

A l’Assemblée nationale, M. Séguin avait créé la session unique.

A la Cour des comptes - fonction idéale pour ce grand censeur des dérives républicaines - il avait multiplié les remontrances retentissantes.

Il restera aussi comme celui qui, le 20 septembre 1992, avait porté la contradiction à un François Mitterrand qu’il savait déjà très malade, après avoir mené une campagne exceptionnelle pour le "non" au traité de Maastricht. Ville devant laquelle était mort d’Artagnan, se plaisait-il à répéter.

L’ancien Premier ministre Michel Rocard "appréciait beaucoup" le président de la Cour des Compte Philippe Séguin.

Philippe Séguin "était un ami très cher, un homme passionné aimant son pays", selon l’ancien ministre Charles Pasqua, qui s’était battu avec lui contre le traité de Maastricht et avait lancé en 1990 une éphémère opération de "régénération" du RPR.

"Il n’avait peur de personne, il résistait à tout", selon l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, s’est dit "admiratif de l’homme et de son parcours", et a fait part de "l’immense tristesse des parlementaires".

Sarkozy salue en Séguin l’une des "très grandes figures" de la vie nationale

PARIS (AFP) - 07/01/10 18h09

Nicolas Sarkozy a exprimé jeudi sa "très grande tristesse" à l’annonce de la mort de Philippe Séguin, "l’une des grandes figures et l’une des grandes voix de notre vie nationale", dans un communiqué publié par l’Elysée.

Philippe Séguin et sa femme à leur arrivée le 16 mai 2007 à l’Elysée pour l’investiture de Nicolas Sarkozy

"C’est avec une très grande tristesse et une très vive émotion que le président de la République vient d’apprendre la disparition soudaine de Philippe Séguin", déclare le texte.

Il salue "un homme particulièrement attachant", "à l’intelligence rare", "au tempérament chaleureux et généreux", "entier et absolument passionné".

"Passionné surtout par la France, sa République et son Etat, il a consacré toute sa vie, toute l’étendue de ses talents et la force exceptionnelle de ses convictions à la chose publique", poursuit la présidence.

"Son parcours hors du commun, depuis la Tunisie de son enfance jusqu’à nos plus hautes institutions, son admiration inconditionnelle pour les idées et l’action du Général de Gaulle, avaient fait naître en lui un dévouement de tous les instants, qui n’a jamais été pris en défaut, pour les valeurs de la République, pour son école, pour l’intérêt général et pour notre indépendance nationale", souligne le communiqué élyséen.

Nicolas Sarkozy a exprimé jeudi 7 janvier sa "profonde tristesse" à l’annonce de la mort de Philippe Séguin, "l’une des grandes figures et l’une des grandes voix de notre vie nationale".

"En tant que député-maire d’Epinal, puis comme ministre des affaires sociales, il a agi en permanence selon ses convictions politiques et les valeurs auxquelles il était tant attaché, en s’efforçant de permettre à tous d’avoir accès au progrès, avec le souci constant de concilier sans jamais les opposer le progrès économique et la justice sociale, avec la préoccupation chevillée au corps d’une gestion rigoureuse des deniers publics", selon la présidence.

"Philippe Séguin n’était pas homme à transiger avec ses convictions. Chacun a en mémoire son combat homérique lors de la campagne du référendum sur le Traité de Maastricht où il déploya ses remarquables capacités d’orateur pour défendre sa vision de la souveraineté du peuple français".

Il était "l’une des grandes figures et l’une des grandes voix de notre vie nationale. Elles nous manqueront", conclut le communiqué.

VIDEOS

Philippe Séguin est mort : réaction de Lionel Jospin

PARIS (AFP) - 07/01/10 20h27

Réaction sur France Inter de Lionel Jospin, ancien Premier Ministre, à la mort de Philippe Séguin, premier président de la cour des comptes, jeudi à Paris.

Durée 0:51

La Cour des Comptes rappelle l’héritage laissé par Séguin

PARIS (AFP) - 07/01/10 20h00

La Cour des comptes était sous le choc jeudi après l’annonce du décès du premier président, Philippe Séguin, décédé tôt dans la matinée d’un arrêt cardiaque.

Durée 1:15

Philippe Séguin "va nous manquer beaucoup" (Sarkozy)

PARIS (AFP) - 07/01/10 17h58

Nicolas Sarkozy a exprimé jeudi 7 janvier sa "profonde tristesse" à l’annonce de la mort de Philippe Séguin, "l’une des grandes figures et l’une des grandes voix de notre vie nationale". Extraits de la réaction du président de la République.

Durée : 1mn27

Philippe Séguin, fidèle à ses idées, rebelle en politique

PARIS (AFP) - 07/01/10 17h46

Philippe Séguin, grande figure de la vie politique française dont il a occupé des postes majeurs, est mort d’une crise cardiaque jeudi 7 janvier à son domicile parisien, à 66 ans. Portrait d’un homme fidèle à ses idées, et rebelle en politique.

Durée : 2mn31

Philippe Séguin, un homme "colèrique et chaleureux" (Rocard)

PARIS (France) (AFP) - 07/01/10 16h45

L’ancien Premier ministre Michel Rocard "appréciait beaucoup" le président de la Cour des Compte Philippe Séguin. "C’était un grand et honnête homme, très compétent, très consciencieux au travail, colérique, chaleureux, enthousiaste ", a-t-il déclaré.

Durée : 0mn26

Séguin, "l’un des plus grands serviteurs" de la France (Fillon)

PARIS (AFP) - 07/01/10 16h17

François Fillon a affirmé jeudi 7 janvier qu’avec la mort de Philippe Séguin, l’un de ses mentors politiques, il perdait "un ami" et que la France perdait "l’un de ses plus grands serviteurs" et "l’une de ses plus belles voix politiques", "toujours féconde, parfois tourmentée".

Durée : 1mn16

Mort de Philippe Séguin

PARIS (France) (AFP) - 07/01/10 16h13

Philippe Séguin, président de la Cour des Comptes, est décédé d’une crise cardiaque dans la nuit de mercredi à jeudi.

Durée : 0mn30


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