AID Association initiatives dionysiennes
Soutien économique et relance ont ralenti la croissance du chômage fin 2009

POURVU QUE CA DURE !

Qu’arrivera-t-il quand on va fermer les robinets publics alimentés par l’emprunt ?

jeudi 24 décembre 2009 par JMT

Les inscriptions au chômage ont continué à augmenter en France en novembre mais plus faiblement qu’au début de la crise et que le mois précédent, alors que la situation des chômeurs en fin de droits se pose avec une acuité croissante.

Après la forte augmentation du nombre de demandeurs d’emploi au mois d’octobre, elle se limite à +0,7% en novembre pour l’ensemble des catégories. Sur un an, la hausse ressort à près de 20%.

Le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 0,1% par rapport à octobre. Sur l’année 2009, la hausse enregistrée est de 22,1%. On dénombre 2.634.400 chômeurs (catégorie A) en France.

Et s’il y avait d’autres Lehman Brothers ? Michèle Saint-Marc, conseillère de la politique monétaire de la Banque de France, estime que d’autres « Lehman Brothers sont à craindre ». Elle rappelle les différents Etats à leur devoir de sanction auprès des banques.

Inscrits au chômage : hausse atténuée en novembre, quid des fins de droits

AFP, 24/12/2009 19:16

Les inscriptions au chômage ont continué à augmenter en France en novembre mais plus faiblement qu’au début de la crise et que le mois précédent, alors que la situation des chômeurs en fin de droits se pose avec une acuité croissante.

AFP/Archives Agence Pôle Emploi de Dijon le 28 Février 2009

Dans la première catégorie de demandeurs d’emploi (dite catégorie A), on recensait à la fin du mois de novembre 2.630.400 d’inscrits en métropole (+0,1% en un mois) et dans la deuxième (catégories A,B,C) 3.815.000 millions (+0,7%).

La catégorie A retient les personnes n’ayant pas du tout travaillé dans le mois et disponibles pour tout type de contrat. Les catégories A,B,C incluent les personnes ayant exercé une activité réduite.

"La crise n’est pas finie mais on est sur le chemin pour en sortir", a commenté le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez, adressant "une pensée pour tous ceux qui passent les fêtes de fin d’année en ayant une angoisse pour leur emploi".

Sa ministre de tutelle, Christine Lagarde, a vu dans ces chiffres "une nouvelle encourageante" tout en soulignant que "la tendance à la dégradation de l’emploi devrait se poursuivre pendant encore plusieurs mois".

On s’achemine depuis janvier vers une hausse voisine de 600.000 (catégories A,B,C), comme prévu en mai par l’Unedic.

En octobre, après cinq mois de hausse plus modérée, les inscriptions avaient à nouveau accéléré (+52.400 en catégorie A, +43.000 en A,B,C).

En intégrant les départements d’outre-mer (DOM), le nombre de demandeurs d’emploi "tenus de faire des actes positifs de recherche", y compris ceux ayant eu une activité réduite, avait franchi la barre des 4 millions pour la première fois depuis fin 2005. Il atteint 4,048 millions en novembre.

Malgré un frémissement positif des offres collectées par Pôle emploi et une diminution des inscrits de moins de 25 ans, le gouvernement voit apparaître deux nouveaux points noirs : les seniors et les longues durées.

Le nombre d’inscrits de 50 ans et plus a augmenté plus vite en novembre que la moyenne, de même que le nombre d’inscrits depuis plus d’un an.

Etre chômeur n’a jamais signifié être indemnisé. Depuis des années, trois chômeurs sur dix n’ont pas de revenu de remplacement, les obligeant à accepter des petits boulots (on les retrouvent alors en catégories B et C), selon les associations de chômeurs. Les petits boulots permettent de garder pied dans le marché du travail mais sont aussi un cercle vicieux.

Le nombre de chômeurs ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage atteindra 850.000 cette année, un million en 2010 (après 682.000 en 2008, 718.200 en 2007 et 810.900 en 2006), selon Pôle emploi.

Moins de 20% obtiennent l’Allocation spécifique de solidarité (ASS), 450 euros versés par l’Etat sous condition de ressources du ménage.

La crise aggrave donc la situation. Plusieurs syndicats crient au loup, FO, CGT, CFTC notamment, et le problème est sur la table de la négociation avec le patronat depuis juin.

"Le gouvernement est extrêmement attentif mais ce n’est pas un million de personnes supplémentaires mais environ 150.000", a récemment exposé M. Wauquiez devant l’association des journalistes d’information sociale (Ajis).

Selon lui, les contrats aidés serviront d’amortisseur et le "sujet relève d’abord de l’assurance chômage et de la négociation entre les partenaires sociaux". "C’est important qu’ils puissent avancer et j’attends le résultat. La question est de savoir à quel moment quelqu’un qui a cotisé perd ses droits : si ce n’est pas une question de l’assurance chômage, alors je ne sais pas ce qu’elle gère", a-t-il lancé.

Quasi stabilité du chômage au mois de novembre

Marie Bartnik (lefigaro.fr) 24/12/2009 18:41

Après la forte augmentation du nombre de demandeurs d’emploi au mois d’octobre, elle se limite à +0,7% en novembre pour l’ensemble des catégories. Sur un an, la hausse ressort à près de 20%.

Crédits photo : Le Figaro Quasi-Stabilté du chômage en Novembre

Après la forte augmentation du nombre de demandeurs d’emploi enregistrée au mois d’octobre (+ 52.400 en France métropolitaine), le chômage se stabilise.

Le nombre de demandeurs d’emploi a en effet faiblement augmenté au mois de novembre en France métropolitaine (+26.800), selon les chiffres communiqués jeudi par le ministère de l’emploi, portant leur nombre global (catégories A,B et C) à 3,815 millions (4,048 millions si l’on tient compte des Dom), soit une augmentation de 19,7% sur un an.

Pour la seule catégorie A, c’est-à-dire les chômeurs sans aucune activité professionnelle, même réduite, la hausse est encore plus faible, puisqu’elle se monte à 0,1%.

Sous l’effet d’une reprise - même faible - de la croissance au troisième trimestre 2009, et des mesures prises par le gouvernement pour doper le marché du travail, la courbe du chômage semble donc stopper sa course ascendante. Déjà, les chiffres annoncés au troisième trimestre faisaient ressortir un taux de chômage à 9,1%, soit un niveau équivalent à celui du trimestre précédent.

La ministre de l’Economie Christine Lagarde a estimé qu’il s’agissait là d’une « nouvelle encourageante pour la politique de l’emploi », même si « la situation du marché du travail demeure fragile ». Elle s’est également félicitée de la quasi stabilisation du chômage des jeunes depuis le mois de mai.

Prévisions revues à la baisse

L’Insee, qui avait précédemment tablé sur un taux de chômage à 10% au moment des fêtes de Noël, avait déjà revu ses prévisions à la baisse dans sa note de conjoncture publiée le 17 décembre. Le dispositif du chômage partiel, dont bénéficient à ce jour 143.000 salariés, les contrats de reclassement professionnel et contrats aidés, la suppression des charges pour toute embauche au sein d’entreprises de moins de dix salariés, ont notamment concouru à soutenir un marché du travail déprimé.

Bien que les chiffres publiés aujourd’hui attestent pour l’instant d’une stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi, il reste cependant très peu probable que la courbe du chômage s’oriente à la baisse avant la fin de l’année 2011.

3100 chômeurs de plus en novembre

Par TF1 News, le 24 décembre 2009 18:20

Le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 0,1% par rapport à octobre. Sur l’année 2009, la hausse enregistrée est de 22,1%. On dénombre 2.634.400 chômeurs (catégorie A) en France.

Pole Emploi

En novembre, le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 0,1%. Sur l’année 2009, la hausse enregistrée est de 22,1%. En tout, on dénombre 2.634.400 chômeurs en France selon les données corrigées des variations saisonnières publiées jeudi par le ministère de l’Economie et Pôle Emploi.

La hausse de novembre est la plus faible hausse mensuelle depuis le point bas du chômage enregistré à la fin de l’hiver 2007-2008 (à peine au-dessus de la barre des 2 millions de personnes), si l’on fait exception de deux reculs ponctuels et saisonniers du nombre de demandeurs d’emploi en juin dernier (-18.600) et en juin 2008 (-2.300).

En octobre, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A avait augmenté de 52.400 personnes (+2,0% par rapport à septembre) en métropole.

« Il y aura d’autres faillites de géants financiers »

Propos recueillis par Guillaume Errard (lefigaro.fr) 24/12/2009 16:15

Et s’il y avait d’autres Lehman Brothers ? Michèle Saint-Marc, conseillère de la politique monétaire de la Banque de France, estime que d’autres « Lehman Brothers sont à craindre ». Elle rappelle les différents Etats à leur devoir de sanction auprès des banques.

Banque Lehman Brothers

Le renforcement des règles prudentielles bancaires approuvé par le Comité de Bâle fait grincer des dents au sein des banques françaises. Afin d’en savoir un peu plus sur les conséquences que ces mesures auraient pour le secteur bancaire, nous avons contacté les trois principales banques françaises, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole.

Toutes se sont refusées à tout commentaire, arguant, d’une part, que l’épaisseur du document (150 pages) nécessitait une étude encore plus approfondie de la question, et d’autre part, que ces mesures pouvaient faire l’objet d’amendements. Michèle Saint-Marc, conseillère de la politique monétaire de la Banque de France, a accepté de répondre à nos questions.

Lefigaro.fr : Le comité de Bâle vient d’approuver une série de mesures destinées à renforcer la régulation des capitaux et des liquidités du secteur bancaire. Pensez-vous qu’elles permettront d’éviter un nouveau « Lehman Brothers » ?

Michèle Saint-Marc : Il est malheureusement certain qu’il y aura d’autres faillites de géants financiers. Le renforcement des règles prudentielles ne garantit pas contre un nouveau Lehman pour au moins trois causes : le contournement des règles s’ajoute au « shadow banking system » qui subsiste ou même se développe dès maintenant dans les endroits plus subtilement protégés, et aux différences entre les normes comptables aux Etats-Unis et celles de l’Europe.

Il ne faut pas pour autant dire comme certains que la montagne du G 20 a accouché d’une souris, car les responsabilités n’auraient été dévoilées que dans la mesure où elles étaient politiquement correctes (rôle de la Fed et des contrôles aux Etats-Unis), que l’unité est de façade, que les paradis fiscaux (shadow banking system totalement hors contrôle) restent paradisiaques, que les incitations aux excès (bonus et dividendes) restent en place sauf exception.

Le comité souhaite renforcer la qualité du capital de base « Tier One » des banques, afin de permettre aux établissements de mieux absorber d’éventuelles pertes. Comment assurer une meilleure transparence autour de ce capital ?

Les Etats doivent obliger les banques à publier le contenu de leurs opérations, et à se doter d’un ratio d’endettement pour contenir leurs dettes et éviter des couvertures illicites. Il est donc primordial de revoir la pondération des actifs et de redéfinir les engagements hors-bilan. Au lieu de répéter sans cesse qu’elles sont trop contrôlées alors que les hedge funds ne le sont pas, les banques dépositaires, qui travaillent avec les hedge funds, devraient mieux faire leur travail pour évaluer de manière plus efficace les risques. Le métier de base d’un banquier n’est-il pas de mesurer les risques qu’il prend pour en déduire les coûts et profits qu’il peut supporter ? Le G20 de Londres a réussi une première avancée, puisque désormais les hedge-funds seront recensés, ce qu’ils n’étaient même pas auparavant.

Les banques françaises affirment que les mesures proposées par le comité de Bâle les pénaliseront plus que leurs homologues européens ou internationaux. Qu’en pensez-vous ?

Il est vrai qu’elles seront plus pénalisées, car l’économie française est davantage financée par les crédits bancaires que par les marchés financiers. Néanmoins, cela ne doit pas être un argument pour ne pas appliquer ces règles.

L’action Crédit Agricole a quand même perdu 5% jeudi dernier et plus de 7% le lendemain.

Ces baisses répétées sont dues à ce que je considère comme des effets d’annonce des analystes qui veulent réaliser des coups spéculatifs. Il est vrai qu’une régulation plus détaillée et mieux contrôlée entraînera des coûts supplémentaires pour les banques, ce qui pèsera sur les dividendes, les profits et … les bonus. Mais les petits porteurs doivent investir à moyen terme et non pas sur des prévisions de volatilité spéculative.

Michel Barnier, candidat désigné pour le poste chargé des services financiers dans la prochaine Commission européenne, s’est prononcé en faveur d’une « régulation efficace, mais pas excessive ». N’y a-t-il pas en effet un risque que l’activité bancaire devienne trop onéreuse en termes de capital ?

Une bonne régulation appliquée et contrôlée, et même sanctionnée s’il le faut, est indispensable. Les banques redoutent que ces mesures ne leur permettent plus d’accorder des crédits et augmentent leurs besoins en fonds propres. C’est leur grand argument face aux politiques qui veulent mieux les réguler. Mais elles n’ont rien à craindre de ces mesures, puisqu’elles sont mieux régulées que les banques de la zone Euro.

La Chine va imposer les règles de Bâle à ses banques. Qu’est-ce que vous inspire cette décision ?

Si la Chine envisage d’imposer ces règles, c’est pour une question de politique intérieure. En effet, les succursales des banques chinoises en province, éloignées de la capitale, sont mal contrôlées par le pouvoir central qui en profiterait pour mettre de l’ordre, et pas seulement financier, dans quelques provinces.

Maintenant, toutes les craintes autour d’un « Lehman Brothers à la chinoise » sont infondées. La Chine possède une telle vitesse d’adaptation qu’elle peut éviter un risque systémique. Son importance financière ne doit pas être surévaluée puisque son plus gros fonds souverain pèse quasiment autant que les fonds scandinaves (ndlr : selon le « Financial Times » et les médias chinois, le fonds souverain chinois, doté de 300 milliards de dollars, pourrait bénéficier d’une injection de 200 milliards de dollars). Ce ne sont pas encore les Etats Unis.

Pensez-vous que les Etats-Unis vont également s’y soumettre ?

En ce qui concerne les Etats-Unis, il semblerait qu’une adoption soit envisagée pour 2011. Ce qui placerait les banques américaines sur un pied d’égalité concurrentiel avec les banques européennes. Maintenant, ces belles paroles doivent laisser place aux actes, et je ne suis pas certaine que les Etats-Unis les mettront réellement en application. N’ont-ils pas affirmé que ces mesures n’étaient d’aucune utilité pour contrecarrer la crise financière ?

Lexique

Capital Tier One : Le « Tier One » représente le noyau dur des capitaux propres des institutions financières. Il rassemble essentiellement le capital social, les résultats mis en réserve et les intérêts minoritaires dans les filiales consolidées moins les actions auto détenues et le goodwill.

La notion a été définie par les accords de Bâle I sans être modifiée substantiellement par Bâle II. Le ratio rapportant le Tier 1 au total des actifs ajustés du risque est un indicateur largement utilisé par les régulateurs afin de mesurer le degré de capitalisation des institutions financières. Le minimum requis selon les accords de Bâle I est de 4%. Dans la pratique, la plupart des banques visent au moins 7 %.

Shadow Banking System (système bancaire parallèle) : système qui s’est développé à la faveur de la titrisation d’actifs et de l’intégration des activités bancaire aux évolutions des marchés de capitaux.

Les banques chinoises vont se renforcer en fonds propres

Afin de mettre en place son important plan de relance, Pékin a dû inciter ses banques à prêter sans compter. Conséquence : 9 500 milliards de yuans, (970 milliards d’euros), ont été injectés dans l’économie.

Pour éviter qu’un pic des prêts à risque vienne détériorer le bilan des banques, la Commission chinoise de régulation bancaire (CRBC) a demandé aux banques de renforcer leurs fonds propres. Elle a ainsi augmenté le taux des réserves obligatoires de 8% à 11%, début décembre.

Selon Li Fuan, directeur de la CBRC, les banques chinoises pourraient lever 500 milliards de yuans (51 milliards d’euros), l’an prochain, sur les marchés financiers. A en croire La Tribune, les établissements financiers chinois, comme Bank of China, China Construction Bank et Bank of Communications, pourraient lever 300 milliards de yuans à travers des émissions d’obligations ou des augmentations de capital. 100 à 200 milliards de yuans serait consacrés à l’Agricultural Bank of China, qui devraient être introduit en Bourse au premier semestre 2010.

VIDEO

Chômage : une hausse en baisse...

Au mois de novembre, Pôle emploi a enregistré une hausse de 0,1% de ses inscrits ce qui représente 3.000 chômeurs supplémentaires...


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