AID Association initiatives dionysiennes
N’est pas Keynes qui veut.....

Les dents de l’amer ?

il avait déclaré : "J’irai chercher la croissance avec les dents"

jeudi 4 décembre 2008 par JMT

Invité du 20h de TF1, François Fillon a expliqué qu’avec le plan de relance français présenté jeudi, "on est en train d’injecter un point de croissance supplémentaire pour 2009". Jeudi midi, à Douai, Nicolas Sarkozy a présenté un plan de relance de 26 milliards d’euros pour relancer la croissance française.

Primes à la casse ou aux plus précaires, soutien à l’automobile et au logement... "Nous allons accélérer massivement des décisions d’investissement qui dormaient dans les cartons des ministères", a promis Nicolas Sarkozy

Le plan de relance de 26 milliards d’euros présenté jeudi par Nicolas Sarkozy fait réagir. Politiques, syndicats, les avis sont partagés.

La Banque centrale européenne a décidé jeudi d’abaisser de 0,75 point de pourcentage à 2,50% son principal taux directeur. Un record. A Paris, le CAC 40 a malgré cela clôturé en légère baisse jeudi soir.

Relance - Fillon : "nous faisons le choix de l’avenir"

le 04/12/2008 - 20h30

Invité du 20h de TF1, François Fillon a expliqué qu’avec le plan de relance français présenté jeudi, "on est en train d’injecter un point de croissance supplémentaire pour 2009". Jeudi midi, à Douai, Nicolas Sarkozy a présenté un plan de relance de 26 milliards d’euros pour relancer la croissance française.

Crédit Photo : TF1/LCI François FIllon invité du 20 heures de TF1 le 4 décembre 2008

Après la présentation jeudi midi par Nicolas Sarkozy du plan de relance français, François Fillon était l’invité du 20 heures de TF1. L’occasion pour le Premier ministre d’expliquer que "nous faisons le choix de l’avenir".

"On est en train d’injecter un point de croissance supplémentaire pour l’année 2009. C’est donc un plan très puissant qui est de nature à relancer la croissance", a-t-il déclaré.

S’adressant à ceux qui critiquent le plan français en estimant qu’il ne fera qu’aggraver le déficit public, François Fillon a assuré qu’à terme, "si on ne faisait pas cette relance, le résultat sur le déficit serait le même".

Il a également défendu la priorité donnée aux investissements dans ce plan, estimant qu’une relance par la consommation prônée par la gauche aboutirait immanquablement à la rigueur.

"Le pouvoir d’achat des Français, c’est d’abord le revenu de leur travail. Le plan que nous mettons en oeuvre, c’est du travail maintenant pour des ouvriers français", a-t-il souligné.

"L’autre solution, c’est ce que la gauche réclame, ça s’appelle la relance par la consommation", a-t-il poursuivi. "La relance par la consommation, ça se termine toujours dela même façon : au bout de deux ans, c’est le plan de rigueur, ce sont les impôts qui augmentent et ce sont les salaires qui baissent", a-t-il dit, évoquant l’exemple du plan lancé par le président socialiste François Mitterrand au début de son premier mandat.

"La relance par la consommation, c’est 1981. En 1983, on gèle les salaires, on augmente les impôts et on creuse les déficits", a-t-il rappelé.

Relance - "Notre réponse, c’est l’investissement massif"

Olivier LEVARD avec agences - le 04/12/2008 - 20h00

Primes à la casse ou aux plus précaires, soutien à l’automobile et au logement... Nicolas Sarkozy a dévoilé jeudi un plan de relance de 26 milliards d’euros. "Nous allons accélérer massivement des décisions d’investissement qui dormaient dans les cartons des ministères", a promis Nicolas Sarkozy

Crédit Photo : DR / AFP/ DENIS CHARLET Nicolas Sarkozy annonce le plan de relance de l’économie à Douai le 4 décembre 2008

26 milliards d’euros. Le montant du très attendu plan de relance "à la française" est maintenant connu. Son axe est aussi très clair : l’investissement. Massif.

C’est un Nicolas Sarkozy plus père de famille que Père Noël qui l’a dévoilé jeudi à la mi-journée alors que la crise s’installe et que le chômage est à la hausse. Pour le symbole, c’est Douai (Nord), où est implantée l’une des usines Renault, un secteur particulièrement touché, que le chef de l’Etat a choisi pour lever le suspense sur ces mesures.

Elles représentent ensemble 1,3 point du produit intérieur brut (PIB) de la France et elles augmenteront le déficit public de l’ordre de 0,8 point de PIB en 2009, à 3,9%. Selon l’Elysée, ce plan conduira à 0,6% de croissance supplémentaires en 2009.

Le Président de la République a adopté un ton grave au début de son discours jugeant que "cette crise est une crise structurelle qui va transformer pour longtemps l’économie, la société, et la politique" et que désormais "la demande de régulation, la demande de justice, la demande de protection sera plus forte, un nouvel équilibre s’établira entre l’Etat et la marché, (...) entre le capital et le travail".

"Cette crise doit nous inciter a agir vite et fort", a-t-il estimé en étant "ambitieux, audacieux et imaginatif". "Notre réponse à la crise, c’est l’investissement", a résumé Nicolas Sarkozy. "Nous allons accélérer massivement des décisions qui dormaient dans les cartons des ministères" pour "un plan d’investissement massif, de l’ordre de 26 milliards d’euros sur les deux ans à venir et qui va permettre d’accélérer fortement la modernisation et la compétitivité de la France".

Voici les principales annonces du plan :

Un Etat meilleur payeur

Pour soulager les entreprises en difficultés de trésorerie, Nicolas Sarkozy a promis que l’Etat les payerait plus vite, et ce, dès le début 2009. "L’Etat va accélérer le paiement de ce qu’il doit" et remboursera par anticipation le crédit d’impôt-recherche : une mesure à hauteur de 4 milliards d’euros dès le début 2009.

Même chose pour les remboursements de TVA pour les entreprises, soit 3,5 milliards d’euros supplémentaires, ou encore pour l’impôt sur les sociétés. L"Etat remboursera en outre 500 millions d’euros aux PME du secteur de la défense. "Au total, ce seront près de 11,5 milliards d’euros qui viendront abonder la trésorerie des entreprises", a résumé le chef de l’Etat.

Les investissements publics accélérés

Les contrats de plan Etat-région, les investissements du plan de programmation militaire, pour les hôpitaux, les tribunaux, les prisons, les moyens de transports, les bâtiment de la recherche ou encore de l’université seront tous accélérés.

"Au total sur 2009-2010, cela représentera 4 milliards d’euros de plus pour des investissements dont la France a besoin pour améliorer sa compétitivité".

L’investissement dans les lignes de TGV, notamment la liaison Lyon-Turin évoquée par le chef de l’Etat comme une Arlésienne, sera aussi accélérée. "Quatre lignes seront construites en parallèle" pour la première fois, s’est félicité Nicolas Sarkozy.

Les investissements des grandes entreprises publiques (EDF, SNCF, RATP...) seront aussi augmentés de 4 milliards d’euros. Pour que les collectivités locales participent à cet effort, l’Etat leur remboursera également plus vite la TVA à condition qu’elles investissent cet argent. L’Etat apportera aussi sa garantie aux projets de partenariat public-privé.

Logement : le prêt à taux zéro doublé

"Nous allons doubler le prêt à taux zéro" et "un programme de construction supplémentaire de 70.000 logements sera lancé" a annoncé le chef de l’Etat. "1,8 milliards d’euros de plus seront consacrés au logement sur la période 2009-2010", selon lui.

Automobile : la prime à la casse confirmée

Pour relancer la filière, "il faut écouler les stocks", a expliqué Nicolas Sarkozy pour justifier l’annonce d’une prime à la casse de 1000 euros. Cette prime concernera les véhicules de plus de dix ans et sera conditionée à l’achat d’un véhicule particulier ou d’un utilitaire léger émettant moins de 160 g/km de CO2.

L’Etat va par ailleurs "ouvrir aux organismes de crédit des constructeurs une ligne de refinancement de un milliard d’euros qui leur permettra de continuer à offrir des crédits aux acheteurs". Pour aider les sous-traitants, un fonds de restructuration de l’industrie automobile abondé par l’Etat et les constructeurs sera créé.

"Il n’est pas exclu que l’Etat soit amené à faire davantage", a prévenu Nicolas Sarkozy en précisant que s’il croit "à l’économie de marché", il garde aussi un œil attentif sur les mesures annoncées outre-Atlantique en faveur des constructeurs américains. "Je ne suis pas d’accord pour aider des entreprises qui délocalisent", a tempéré Nicolas Sarkozy.

Emploi : coup de pouce à l’embauche

Pour soutenir les créations d’empois dans un contexte difficile (7,7% de chômage au troisième trimestre), les entreprises de moins de 10 salariés seront exonérées de la totalité des charges patronales pour leurs embauches en 2009 de salariés payés jusqu’à hauteur de 1,6 fois le Smic.

Nicolas Sarkozy a dit aussi préférer l’activité partielle au chômage et soutiendra donc les entreprises qui devront y avoir recours plutôt que de licencier. L’Etat soutiendra aussi la formation des victimes de plans sociaux.

Prime aux plus précaires

Une prime exceptionnelle de 200 euros pour les plus modestes, la "prime de solidarité active", sera versée fin mars aux futurs bénéficiaires du RSA, le revenu de solidarité active (voir la vidéo). Cette mesure coûtera 760 millions d’euros.

"Il serait moralement scandaleux et humainement insupportable de se résigner, sans rien faire, à ce que, ceux qui souffrent quand il y a de la croissance, souffrent davantage quand il n’y a plus de croissance", a affirmé le chef de l’Etat, "c’est une question de solidarité, de justice".

Administration et droit à l’urbanisme plus "light"

Nicolas Sarkozy a annoncé le relèvement à 20.000 euros du seuil en-dessous duquel un marché public peut être conclu "sans aucune procédure".

Les contraintes liées au droit de l’urbanisme seront aussi "temporairement, considérablement assouplies", avec une prorogation d’un an des permis de construire. "Il est un certain nombre d’opérations qui ne peuvent être engagées parce qu’il y a des problèmes de financement", a affirmé le président. "Si en plus, les permis de construire ne sont pas prorogés, ça veut dire que pour un certain nombre de collectivités, il faut tout recommencer et c’est cinq ans de retard", a-t-il poursuivi. "Dans le même temps, on nous dit il n’y a pas assez de logements et on s’ingénue à compliquer les mises en chantier", a déploré le président.

Ministre à la crise

Le plan de relance de l’économie sera piloté par un membre du gouvernement chargé spécifiquement "d’en suivre l’exécution", a annoncé Nicolas Sarkozy, sans citer de nom.

Sarkozy annonce pour la France un plan de relance de 26 milliards d’euros

AFP - jeudi 4 décembre 2008, 19h31

Le président français Nicolas Sarkozy a présenté jeudi un plan de relance de 26 milliards d’euros pour enrayer l’engrenage de la récession, prévoyant un "effort d’investissement massif" et un soutien aux secteurs clés de l’automobile et du logement.

"La crise que nous traversons n’est pas une crise passagère, c’est une crise structurelle. Elle doit nous inciter à agir vite, à agir fort", a déclaré M. Sarkozy à Douai, dans le nord de la France.

"Nous allons accélérer massivement des décisions d’investissement qui dormaient dans les cartons des ministères", a dit M. Sarkozy, chiffrant à 10,5 milliards d’euros les sommes supplémentaires engagées par l’Etat, les collectivités locales et les grandes entreprises publiques dans les infrastructures de transport routier, ferroviaire et fluvial.

S’exprimant à Douai, où Renault a implanté l’une de ses principales usines, le président français a assuré que "l’Etat est prêt à tout faire pour sauver l’industrie automobile (qui emploie) 10% de la population active".

Les consommateurs pourront ainsi bénéficier d’une "prime à la casse" de 1.000 euros pour tout achat d’un véhicule neuf moins polluant en remplacement d’un autre âgé de plus de 10 ans. Les filiales de crédit des constructeurs obtiendront aussi une aide de un milliard d’euros pour prêter plus facilement aux acheteurs de voitures.

Il s’agit de donner un coup de fouet aux ventes, alors que Peugeot et Renault croulent sous des stocks estimés à un million de véhicules invendus.

Le président français a également annoncé la création d’un fonds de restructuration de la filière automobile, en particulier les sous-traitants, doté de 300 millions d’euros.

Nicolas Sarkozy a en outre annoncé que l’Etat accélèrerait le remboursement aux entreprises de 11,5 milliards d’euros de recettes fiscales excédentaires, afin d’améliorer leur trésorerie.

Des mesures pour la relance du logement et du bâtiment, dont la construction ou l’acquisition par l’Etat de 100.000 logements sociaux dans les deux prochaines années, ainsi que le versement fin mars d’une prime de 200 euros aux ménages les plus pauvres sont aussi prévus.

Pour les économistes, l’arsenal anti-crise présenté par Nicolas Sarkozy est au niveau des marges de manoeuvre budgétaires très limitées dont dispose la France. "Il vaut mieux dire que c’est un plan de soutien, de réaction au choc, plutôt qu’un plan de relance en trois mois", a résumé Jean-Paul Betbèze, économiste au Crédit Agricole.

L’opposition de gauche l’a jugé insuffisant. "Ce soir, la France n’a toujours pas le plan de relance à la hauteur de la crise qui s’installe", a jugé la nouvelle dirigeante du Parti socialiste, Martine Aubry.

Les principaux syndicats ont déploré l’absence de mesures sur le pouvoir d’achat.

Le plan français est la déclinaison d’un plan d’orientation présenté la semaine dernière par la Commission européenne. Celle-ci a évalué à 200 milliards d’euros, soit jusqu’à 1,5% du Produit intérieur brut (PIB), le montant des efforts de relance que doivent conduire les Etats de l’Union européenne pour combattre la récession.

Le plan Sarkozy devrait creuser le déficit public français qui atteindra 3,9% % du PIB en 2009, selon l’Elysée, soit très nettement au-dessus de la limite de 3% fixée par les règles européennes. Les Européens ont cependant décidé, face à la crise, d’appliquer ces règles budgétaires avec souplesse.

La France a échappé jusqu’à présent de justesse à la récession, grâce à une légère progression de son économie de 0,1% au troisième trimestre. Mais elle s’attend à une contraction de son activité sur l’ensemble de l’année 2009 et à une nette aggravation du chômage.

Relance - "Mesurettes" pour Royal, plan "très ambitieux" pour l’UMP

le 04/12/2008 - 19h12

Le plan de relance de 26 milliards d’euros présenté jeudi par Nicolas Sarkozy fait réagir. Politiques, syndicats, les avis sont partagés.

Crédit Photo : TF1/LCI Ségolène Royal après sa rencontre avec Martine Aubry le 26 novembre 2008

Nicolas Sarkozy a dévoilé jeudi à Douai un plan de relance très attendu de 26 milliards d’euros en 2009. Investissements publics, logement, automobile, emploi, les mesures annoncées font réagir.

La première secrétaire du PS Martine Aubry juge qu’après la présentation des mesures Sarkozy la France "n’a toujours pas le plan de relance" qu’exige la crise économique. La prime à la casse par exemple évoque à ses yeux d’autres primes de naguère : "de même qu’on avait eu la balladurette et la juppete, on aura la sarkozette qui aura le même effet d’aubaine, mais sans plus".

Ségolène Royal estime que le plan de relance de Nicolas Sarkozy est constitué de "mesurettes qui ne sont pas à la hauteur du problème". La présidente de la région Poitou-Charentes préconise une "suppression du paquet fiscal" et la supression des niches fiscales, ce qui permetrait de verser "avant Noël un chèque énergie de 1000 euros à 20 millions de Français" aux revenus modestes.

Didier Migaud, président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, déplore un plan contenant "des erreurs économiques et sociales".

"Il y a un grand absent dans ce plan, c’est le pouvoir d’achat et le soutien à la consommation (...). C’est davantage un plan de rattrapage, de recyclage d’un certain nombre de crédits qui existent déjà. (...) C’est oublier les origines de la crise financière qui se trouvent aussi dans la stagnation des salaires".

Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, estime que les Français sont "les grands oubliés" du plan de relance. "Certaines de ces mesures peuvent être temporairement bénéfiques.

Mais les grands programmes industriels et de recherche qui structurent une politique économique sont trop faiblement dotés pour relancer durablement l’activité (...). Surtout, le président oublie les Français eux-mêmes. En dehors de la prime pour les plus démunis, son plan fait l’impasse sur le pouvoir d’achat et l’emploi."

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, salue un plan de relance "sans précédent (...) qui fait de la crise une chance de moderniser la France en ciblant des moyens publics puissants sur des leviers de croissance et d’emplois".

Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, estime que "le président de la République redonne confiance à tous les Français, par l’ampleur sans précédent des mesures annoncées, leur immédiateté, qui s’accompagnent d’un allègement des contraintes bureaucratiques pesant sur notre économie et d’un nécessaire souci de justice sociale".

Le numéro un de l’UMP Patrick Devedjian espére que ce plan "très ambitieux" aura un effet "d’entraînement" en France et en Europe. Les mesures annoncées "renouent avec une tradition qu’on avait perdue et qui était de se lancer dans des grands projets".

Pour Jean Arthuis, président de la commission des Finances du Sénat, "ce plan est fort, ciblé, de nature à oxygéner les entreprises", mais il "reste dans l’attente d’une réforme lourde du financement de la protection sociale, branche santé et famille".

La vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, se dit "interrogative sur la portée" du plan et "sur son impact réel sur l’économie française".

Le socialiste Alain Rousset, président de l’Association des Régions de France, estime que le plan de relance "va dans le bon sens" si l’Etat met de l’argent.

Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de Gauche, déplore qu’"avec 26 milliards d’euros, le plan de relance de l’économie annoncé par Nicolas Sarkozy fait d’emblée pâle figure face aux 360 milliards d’euros dégagés il y a quelques semaines pour les banques et la finance".

Pour le Parti communiste français, ce plan de relance est un "aveu d’échec". "Une véritable politique de relance s’appuie sur l’augmentation des salaires. Or les salariés se verront une fois de plus menacés de voir leur emploi se transformer, à court terme, en chômage partiel. Bref, quand Sarkozy relance, les salaires restent au point mort."

La LCR d’Olivier Besancenot dénonce un plan "pour le patronat". "Les salariés ne verront guère la couleur des 26 milliards d’euros ! Hormis la prime de 200 euros pour les bénéficiaires éventuels du RSA, rien n’est prévu pour venir en aide aux victimes de la crise."

Jean-Marie Le Pen, président du Front national, voit dans ce plan un "saupoudrage à crédit", qui "ne correspond en rien aux promesses du président du pouvoir d’achat".

Pour le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, "Nicolas Sarkozy ne doit pas se contenter de ce plan, mais en accroître tout de suite le montant (...) et surtout mettre en oeuvre une réorientation radicale de la politique économique, avec la modulation de l’impôt sur les sociétés pour les entreprises qui réinvestissent leurs profits, la dévaluation de l’euro, un réel effort de relance dans chaque pays membre, et l’instauration d’un protectionnisme européen raisonnable aux frontières de l’UE".

Pour la CGT, "la seule certitude qui ressort de ce énième discours présidentiel sur la crise, c’est que les employeurs viennent une nouvelle fois de passer au guichet", notamment en bénéficiant de "nouveaux allègements de cotisations".

La CFDT estime que ce plan "est pauvre concernant la relance de la consommation et du pouvoir d’achat" et "la mesure d’avance de RSA est largement insuffisante".

Force Ouvrière "déplore l’absence totale de mesures sur le pouvoir d’achat et le déséquilibre patent entre soutien de l’offre et relance de la demande (...). Les annonces du Chef de l’Etat ne sont pas à la hauteur des enjeux".

La Fédération syndicale unitaire juge que le plan "laisse entières les questions relatives à la protection sociale et aux minima sociaux".

La présidente du Medef, Laurence Parisot, estime que "c’est un plan intéressant, encourageant car il exprime une ambition pour notre pays".

(D’après agence)

Crise économique - Baisse des taux : la BCE fait un geste inédit

Olivier LEVARD - le 04/12/2008 - 17h55

La Banque centrale européenne a décidé jeudi d’abaisser de 0,75 point de pourcentage à 2,50% son principal taux directeur. Un record. A Paris, le CAC 40 a malgré cela clôturé en légère baisse jeudi soir.

Crédit Photo : LCI.fr Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE)

C’est un geste qui fera plaisir à Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, alors que Nicolas Sarkozy vient d’annoncer un plan de relance de 26 milliards d’euros. La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi d’abaisser de 0,75 point de pourcentage à 2,50% son principal taux directeur, la plus forte réduction de son histoire.

La majorité des économistes misait sur une réduction d’un demi-point du principal taux. Mais face à la dégradation rapide de l’économie et la chute brutale de l’inflation, certains avaient espéré un geste plus ferme de la BCE, sous la forme d’une baisse de trois quarts de point.

Leur voeu a été exaucé. Malgré cette annonce, la Bourse de Paris a fini en légère baisse jeudi soir, le CAC 40 clôturant en baisse de 0,17% à 3.161,16 points.

De son côté, la Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, alors que les sociétés américaines continuent de montrer qu’elles subissent de plein fouet les conséquences de la crise économique, en multipliant les restructurations. A l’ouverture, le Dow Jones perdait 0,97% et le Nasdaq 1,67%.

"Une bonne surprise"

Plusieurs des homologues européennes de la BCE, hors de la zone euro, avaient également choisi de frapper de nouveau un grand coup jeudi, signe de l’ampleur de la crise économique. La Banque d’Angleterre (BoE) a ainsi opté pour une baisse d’un point de pourcentage, à 2%, revenant à un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 1951.

"En comparaison", la BCE "traîne encore des pieds", a estimé jeudi Jennifer McKeown, économiste de Capital Economics. Mais la dernière baisse annoncée, la "plus importante dans son histoire", est "une bonne surprise", a-t-elle ajouté. "L’ampleur de la baisse est un signe encourageant que la BCE commence à réaliser la menace immédiate pesant sur l’économie".

Trichet ne craint pas la déflation

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a minimisé le risque de déflation. Les projections de l’Eurosystème publiées également jeudi ont donné en 2009 une inflation inférieure à l’objectif de 2% de la Banque centrale européenne.

Mais Trichet pense qu’un fort recul de l’inflation ne sera que momentané. Si la baisse des taux de la BCE peut paraître modeste par rapport à ce qu’on fait le même jour la Banque d’Angleterre et la Riksbank suédoise, Trichet a fait remarquer que son établissement avait baissé les taux par trois fois en un peu moins de deux mois.

Les taux de la zone euro sont à présent inférieurs de 1,75 point à ce qu’ils étaient cet été, un retrait rarement observé dans l’Europe continentale depuis la Seconde Guerre mondiale.

"Les taux d’inflation seront vraisemblablement conformes à la stabilité des prix à l’horizon pertinent en termes de politique monétaire, soutenant le pouvoir d’achat des revenus et de l’épargne", a encore expliqué Trichet au cours de sa conférence de presse à Bruxelles.

VIDEO

Plan de relance : RSA : une prime exceptionnelle de 200 euros

04 décembre 2008 - 13h15

Vidéo-Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi que l’Etat verserait fin mars 2009 une prime de 200 euros aux bénéficiaires potentiels du Revenu de solidarité active.

Automobile : Sarkozy annonce une prime à la casse de 1.000 euros

04 décembre 2008 - 13h16

Vidéo- Le plan de relance de l’économie prévoit la création d’une "prime à la casse" de 1.000 euros pour les véhicules de plus de 10 ans en échange de l’achat d’une voiture neuve et peu polluante.

Plan de relance : "Des mesures nécessaires mais pas suffisantes"

04 décembre 2008 - 13h24

Réaction- Olivier Lamirault, le président de la branche concessionnaire de la profession automobile réagit aux annonces du plan de relance de l’économie.

Plan de relance : "Un grand absent de ce plan : le pouvoir d’achat"

04 décembre 2008 - 13h25

Vidéo-Didier Migaud, le président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale réagit aux annonces du plan de relance de l’économie.

Plan de relance : Eric Revel : "le chef de l’Etat est devenu keynésien"

04 décembre 2008 - 13h30

Analyse-Le directeur de la réaction de LCI décrypte le plan de relance de l’économie annoncé jeudi à Douai par Nicolas Sarkozy.

Relance : Qui pour superviser l’application du plan français ?

04 décembre 2008 - 18h26

Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi que l’application du plan de relance français sera supervisé par un membre du gouvernement. De quel ministre pourrait-il s’agir ? La réponse de Frédéric Delpech.

Relance : L’intégralité de l’interview de François Fillon

04 décembre 2008 - 20h00

Invité de TF1, le Premier Ministre a défendu le plan de relance présenté par Nicolas Sarkozy en réfutant l’absence de relance parle pouvoir d’achat. François Fillon considère que ’’la confiance est revenue, s’agissant du système financier’’.


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