AID Association initiatives dionysiennes
Mesures symboliques sans portée réelle

TROP OU PAS ASSEZ ? Le COMPTE N’EST PAS BON !

mais on ne touche surtout pas aux vraies causes

mardi 10 novembre 2009 par JMT

Environ 200 kits de survie ont été distribués mardi aux migrants sans abris à Calais par des associations humanitaires pour les aider à passer l’hiver, a constaté une journaliste de l’AFP.

Les salariés d’Alcatel-Lucent, visés par des plans de suppressions d’emplois à répétition, ont organisé mardi une journée de mobilisation avec des rassemblements à Paris, Rennes et Strasbourg contre les délocalisations et pour une "politique européenne dans les télécoms".

Le Secrétaire d’Etat au logement a présenté mardi des mesures pour une meilleure prise en charge des sans-abri ou mal logés n’hésitant pas à parler de "refondation" là où les associations expriment leur scepticisme devant l’absence d’annonces sur le logement, pivot du problème.

L’obésité continue à progresser en France, où l’on dénombre 6,5 millions d’obèses parmi les adultes, soit 3 millions de plus qu’il y a douze ans, et cette augmentation semble plus importante chez les femmes, selon une enquête trisannuelle baptisée ObEpi, publiée mardi.

Distribution de kits de survie aux migrants de Calais avant l’hiver

CALAIS (AFP) - 10/11/09 23h06

Environ 200 kits de survie ont été distribués mardi aux migrants sans abris à Calais par des associations humanitaires pour les aider à passer l’hiver, a constaté une journaliste de l’AFP.

Des membres de Médecins du Monde distribuent des kits de survie à des migrants sans abris, le 10 novembre 2009 à Calais.

Il reste 250 à 300 migrants à Calais après le démantèlement de la "jungle" le 22 septembre. Des distributions ont également eu lieu à Paris où environ 150 migrants de la "jungle" ont trouvé refuge.

Les humanitaires ont distribué des sacs à dos contenant un sac de couchage, un poncho, un matériel d’hygiène, un jerrycan pour transporter de l’eau et une bâche.

"Depuis le 22 septembre, on assiste à une surprécarisation des migrants, qui n’ont plus d’endroit pour se reposer ou manger. On est face à une situation d’urgence et l’approche de l’hiver rend les besoins plus criants", explique Matthieu Quinette, coordinateur de Médecins du Monde.

Les 300 kits prévus pour être distribués à Calais, d’une valeur totale de 17.000 euros, "visent à répondre aux besoins les plus urgents des migrants : dormir au chaud, se protéger des intempéries et se laver", ajoute-t-il.

Plusieurs associations dont Médecins du monde, le Secours populaire ou le Secours catholique ont distribué mardi aux migrants de Calais de quoi les aider à affronter l’hiver.

"On n’a plus nulle part où dormir, plus de toilettes, plus rien, et chaque fois, chaque nuit, la police vient et détruit tous nos biens", témoigne Abdullai, 25 ans, venu d’Aghanistan et présent à Calais depuis un mois.

"Ces sacs vont nous rendre la vie un peu meilleure", estime Lizak, 20 ans. "Mais on a peur que la police ne vienne tout brûler, comme elle a déjà brûlé nos abris et nos affaires", renchérit Muhammad.

Cette crainte est partagée par Matthieu Quinette. "Les forces de police détruisent systématiquement les biens personnels des migrants, y compris ceux fournis par les humanitaires. C’est inacceptable", dénonce-t-il, lançant un appel aux pouvoirs publics "pour que la dignité des migrants soit respectée".

Les Alcatel-Lucent mobilisés pour défendre "l’emploi technologique"

PARIS (AFP) - 10/11/09 21h45

Les salariés d’Alcatel-Lucent, visés par des plans de suppressions d’emplois à répétition, ont organisé mardi une journée de mobilisation avec des rassemblements à Paris, Rennes et Strasbourg contre les délocalisations et pour une "politique européenne dans les télécoms".

Des salariés d’Alcatel Lucent manifestent à Rennes, le 10 novembre 2009

"Nous avons deux messages à faire passer : l’un à la direction pour qu’elle cesse ses plans sociaux à répétition, l’autre pour l’Europe car nous voulons plus de régulation et de protection sur un secteur des télécoms devenu très concurrentiel depuis l’arrivée des Chinois sur le marché en 2002", a déclaré à l’AFP Hervé Lassalle, délégué national CFDT et employé à Lannion (Côtes-d’Armor).

A Rennes, quelque 500 salariés des différents sites de l’ouest (Brest, Rennes, Lannion, Orvault) ont rejoint le centre-ville brandissant des pancartes comme "Quand un groupe se fait hara-kiri", à grand renfort de fumigènes, de tambours et de sifflets.

A Strasbourg, une centaine de salariés se sont rassemblés devant le Parlement européen.

"Les Etats-Unis et la Chine protègent bien leurs économies mais pas l’Europe, ce qui entraîne notamment des délocalisations de la production vers d’autres pays", a ainsi souligné Bruno Fouarge, délégué CFE-CGC sur le site d’Illkirch, en banlieue strasbourgeoise.

"On veut qu’il y ait un vrai maintien de l’industrie des télécoms en Europe", a-t-il ajouté.

A Paris, quelque 500 personnes venus du siège ou de la région parisienne ont convergé vers l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) près de la gare Montparnasse. Le président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani a indiqué dans un communiqué qu’il recevrait vendredi les syndicats français de l’équipementier en télécoms.

"Il y a un moment où il faut choisir entre la concurrence dogmatique" et le développement industriel à long terme, a lancé Laurent du Mouza (CFDT) secrétaire du comité de groupe, présent dans le regroupement parisien.

Depuis la difficile fusion en 2006 entre le Français Alcatel et l’Américain Lucent Technologies, le nouveau groupe a lancé plusieurs plans de restructuration occasionnant des milliers de pertes d’emplois notamment en Europe.

En décembre 2008, la direction annonçait la suppression de 1.000 postes de cadres dans le monde et la réduction drastique du nombre de sous-traitants.

Le 18 juin, l’équipementier dévoilait le projet de transfert de 1.000 postes dans l’informatique au niveau mondial à Hewlett-Packard.

Un autre plan, a priori sur la base de départs volontaires, prévoit 814 suppressions de postes en France.

Au total en Europe, sur les quelques 26.000 salariés actuels, plus de 4.500 emplois vont être externalisés ou délocalisés en 2009-2010, selon les syndicats.

En France 1.374 postes seraient concernés, toujours selon les syndicats. Les suppressions touchent aussi l’Allemagne (773 postes) et la Roumanie (564).

"Plus de 4.500 emplois vont être supprimés ou externalisés", avait récemment indiqué à l’AFP le secrétaire du comité de groupe, Philippe Saint-Aubin (CFDT), en précisant que dans certains pays comme la Grande-Bretagne, la Belgique ou les Pays-Bas, les départs - moins massifs - étaient déjà mis en oeuvre.

Ces suppressions s’ajoutent à 4.000 postes déjà perdus entre 2006 et 2008 en Europe.

A la tête de l’équipementier depuis septembre 2008, le directeur général Ben Verwaayen a engagé un vaste "plan d’économies" avec pour objectif de renouer avec la rentabilité. "2009 est une année de transformation. Nous devons construire les bases d’une année 2010 profitable", a-t-il déclaré cet été.

Un plan gouvernemental pour les SDF et les mal logés fraîchement accueilli

PARIS (AFP) - 10/11/09 21h32

Le Secrétaire d’Etat au logement a présenté mardi des mesures pour une meilleure prise en charge des sans-abri ou mal logés n’hésitant pas à parler de "refondation" là où les associations expriment leur scepticisme devant l’absence d’annonces sur le logement, pivot du problème.

Sans-abri à Paris, le 30 décembre 2008

Benoist Apparu a symboliquement exposé 20 mesures au Palais de la Femme, foyer d’hébergement de l’Armée du Salut dans le XIe arrondissement de Paris mais les associations ont noté l’absence des autres ministères concernés (Santé, Justice, Intérieur) par ce "chantier national prioritaire" qui nécessite selon elles "une volonté politique interministérielle".

Les deux principes guidant le plan de M. Apparu sont de créer un "service public de l’hébergement et de l’accès au logement" et de donner "la priorité absolue à l’accès au logement".

Ainsi, pour la question des SDF, un "service intégré de l’accueil et de l’orientation" devra être mis en place d’ici au 1er avril 2010, sous la responsabilité des préfets.

Sur le terrain, il s’agit de rationaliser les maraudes en attribuant des secteurs aux associations, de mettre en place pour chaque sans-abri un "référent personnel" qui pourrait être un travailleur social associatif, de désigner des coordonnateurs pour gérer l’offre et la demande d’hébergement et enfin de créer un outil informatique ad hoc.

Le Secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu a annoncé la mise en place dans les six prochains mois d’un "référent personnel" chargé de suivre personnellement chaque SDF. Durée : 0mn56

Une enveloppe de six millions d’euros est dévolue "dès à présent" à ce dispositif.

De plus, quelque 2.000 jeunes en service civique devraient être affectés en 2010 aux missions de "premier accueil et d’urgence".

Une idée qui a fait bondir les associations : "l’accueil d’urgence nécessite justement des professionnels !", s’est exclamé Hervé de Ruggiero, de la Fnars (fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale).

Pour Paris et la petite couronne, cette coordination et l’accès à la "totalité des places d’urgence" par le 115 (samu social, qui gère actuellement 30% des places) seront effectives dès le 1er décembre, a promis M. Apparu, précisant que l’Ile-de-France concentre "grosso modo 50% des difficultés".

Il a aussi annoncé des pénalisations financières contre les "marchands de sommeil" dans le cadre de la lutte contre l’habitat insalubre, et un effort de l’Etat pour récupérer les logements du contingent préfectoral qui permettrait de loger plusieurs milliers des 13.000 personnes éligibles au Dalo et en attente d’un logement en IDF.

"La faiblesse considérable de ce plan est que dans une crise du logement sans précédent, on a justement rien sur le logement", a souligné Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre. "Chaque jour, de nouvelles personnes viennent grossir les rangs des demandeurs d’hébergement ou de logement social".

Pour Didier Cusserne d’Emmaüs, "on modifie l’agencement des tuyaux d’une usine à gaz mais sans forcément modifier la taille des tuyaux".

"Les bonnes questions sont posées", veut-il espérer, "mais il n’y a aucune appréciation des besoins". Il prend comme exemple les 5.481 places d’urgences qui seront ouvertes cet hiver, dont 2.126 en IDF : "si on en a besoin pendant l’hiver, c’est qu’on en a besoin toute l’année, il faut les pérenniser !"

Pour Hervé de Ruggiero, si "les préfets ont des objectifs chiffrés en matière d’expulsions, de délinquance, il faut qu’ils en aient aussi en matière de lutte contre l’exclusion".

Hervé de Ruggiero (C), Didier Cusserne (G) (Emmaüs), et Claude Chaudières (UNIOPSS), le 10 janvier 2008 à Paris

Droit au Logement (Dal) estime que "créer un "service public de l’hébergement", sans créer en parallèle une "obligation d’accueil", est démagogique".

Le sénateur-maire PS de Dijon, François Rebsamen, auteur d’une proposition de loi contre le logement vacant, parle d’une "réponse d’urgence nécessaire" mais "désespérante" car "chaque hiver, on (re)découvre une situation aggravée".

L’obésité continue à progresser en France

PARIS (AFP) - 10/11/09 18h25

L’obésité continue à progresser en France, où l’on dénombre 6,5 millions d’obèses parmi les adultes, soit 3 millions de plus qu’il y a douze ans, et cette augmentation semble plus importante chez les femmes, selon une enquête trisannuelle baptisée ObEpi, publiée mardi.

Une adolescente obèse fait des exercices, le 28 novembre 2003 dans le Centre de pédiatrie et de rééducation de Bullion (Yvelines)

La France compte désormais au total plus de 20 millions (20.762.019) de gens en "surpoids" ou obèses.

En douze ans, la population a grossi en moyenne de 3,1 kg et grandit de 0,5 cm, et son ventre s’est arrondi de 4,7 cm en moyenne.

L’enquête ObEpi 2009 coordonnée par le Dr Marie-Aline Charles, épidémiologiste (Inserm) et le Pr Arnaud Basdevant, spécialiste de la nutrition (Pitié-Salpêtrière-Université Paris 6) confirme que si toutes les générations sont touchées, on devient obèse de plus en plus tôt.

"Pour ceux nés dans les années 70, le seuil de 10% d’obèses est atteint vers 30 ans (32 ans), alors que chez leurs parents nés en 1946-1951, ce seuil était atteint à 49 ans", dit à l’AFP Mme Charles.

La fréquence de l’obésité, considérée comme une épidémie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), reste inversement proportionnelle aux revenus (22% pour moins de 900 euros mensuels par foyer, 14% entre 2.301 et 2.700 euros, contre 6% à partir de 5.301 euros.

Cette dernière catégorie est toutefois très minoritaire, rendant difficile l’interprétation en particulier en ce qui concerne les femmes, relève le Dr Charles. "La discrimination sociale à l’encontre des femmes obèses ou en surpoids fait barrage à leur accession aux plus hauts postes", note-t-elle.

Carte de France indiquant la part des personnes obèses de plus de 18 ans par région en 2009

Les disparités régionales persistent : l’obésité est plus fréquente dans le Nord (20,5%), l’Est (17%) et le bassin parisien (16,6%). PACA (11,5%), Rhône-Alpes (11,9%) et la Bretagne (12,2%) sont les moins touchées.

L’enquête ObEpi 2009, réalisée par TNS Healthcare Sofres auprès de 25.286 adultes (18 ans et plus) et financée par la firme Roche, est la 5e après celles de 1997, 2000, 2003 et 2006.

L’ébauche d’un ralentissement de la progression de l’obésité précédemment observée chez les hommes n’est pas confirmée, tandis que les formes sévères (Indice de masse corporelle ou IMC supérieur à 35) ont plus que doublé (de 1,5% en 1997 à 3,9% en 2009).

En 2009, la prévalence (fréquence) de l’obésité est plus importante chez les femmes (15,1%) que chez les hommes (13,9%) confirmant une tendance observée depuis 2003, à l’inverse du surpoids plus élevé chez les hommes (38,5% contre 26% chez les femmes).

L’obésité augmente régulièrement avec l’âge dans les deux sexes pour atteindre un pic parmi les 55-64 ans (20,1% chez les hommes et 19,5% chez les femmes). Cependant entre 2006 et 2009, l’augmentation est plus nette dans la tranche d’âge des 25-34 ans (+19,5% contre +5,3 à +8,5% dans les autres tranches d’âges).

En revanche, la fréquence du surpoids se stabilise, mais concerne tout de même près de 14,3 millions de Français de 18 ans et plus (31,9% d’entre eux).

Une personne obèse se promène dans une rue de Caen, le 30 septembre 2005.

L’augmentation du tour de taille, au-delà de 94 à 100 cm pour les hommes et de 80 à 88 cm pour les femmes, reflète une plus grande fréquence d’un excès de graisse abdominale, directement associé à un risque cardio-vasculaire accru.

Parmi les 65 ans et plus, la proportion d’obèses des deux sexes est plus importante que dans la population générale (17,9% contre 14,5%), même si elle diminue parmi les plus âgés (13,2% chez les 80 ans et plus).

Un obèse a douze fois plus de risque d’être traité pour trois facteurs de risques vasculaires (diabète, hypertension, anomalies des graisses du sang...) qu’une personne de poids normal.

VIDEOS

Distribution de kits de survie aux migrants de Calais

CALAIS (France/Pas-de-calais) (AFP) - 10/11/09 23h05

Plusieurs associations dont Médecins du monde, le Secours populaire ou le Secours catholique ont distribué mardi aux migrants de Calais de quoi les aider à affronter l’hiver. Durée : 1mn03

L’obésité continue à progresser en France

PARIS (AFP) - 10/11/09 22h20

L’obésité continue à progresser en France, où l’on dénombre 6,5 millions d’obèses parmi les adultes, soit 3 millions de plus qu’il y a douze ans selon une enquête trisannuelle baptisée ObEpi, publiée mardi. Durée 1:23