AID Association initiatives dionysiennes
Pour comprendre l’économie, décryptons les sigles !

CAFECO 202 : Les indicateurs économiques mondiaux

Diaporama et débat par Bruno BOURGEON

jeudi 22 janvier 2015 par JMT

RDV à « La Casa Nostra » Mardi 27 Janvier 2015, de 18h à 20h30, 163 Rue Jules Auber (entre rue Général de Gaulle et Rue Monseigneur de Beaumont) Tel 0262 200944. Repas partagé pour ceux qui désirent continuer à échanger

BONNE ANNEE 2015 A TOU-TE-S

PLAN D’ACCES

cliquez ici pour en savoir un peu plus :

AFFICHE A4

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PUBLICATION

* Annonce Zotzinfos du vendredi 23 Janvier 2015 à 17h48

* Annonce AID Journal de l’Ile

INTRODUCTION

AID renoue ce soir avec l’éducation populaire stricto sensu, puisque nous allons étudier les différents indicateurs économiques, sous l’angle du bien-être des populations.

Car il n’est pas évident que le PIB, indicateur de la production économique, soit également le meilleur indicateur du bien-être, et ce pour plusieurs raisons :

* Le PIB relève de la production, alors que le bien-être dépend davantage du revenu et de la consommation de l’individu et du ménage.

* Le PIB est un concept « brut » : il ne tient pas compte de l’usure des équipements et de la nécessité qui en découle de réinvestir une partie de ce qui est produit pour maintenir les capacités de production.

* Le PIB ne prend pas en compte l’épuisement des ressources non renouvelables, qui se répercute sur le bien-être des générations futures.

* Le PIB n’intègre pas les loisirs, valeur pour la société qui contribue au bien-être.

* Le PIB ne fait pas de distinction dans la répartition des revenus. Une société qui compterait un petit nombre de familles immensément riches, mais dont la majorité de la population vivrait dans une totale pauvreté, connaîtrait de facto un niveau plus faible de « bien-être » qu’une société qui de même PIB, où la pauvreté ne serait pas endémique.

* La production peut s’accompagner d’externalités négatives (par exemple la pollution et la dégradation de l’environnement), rarement prises en compte dans le PIB.

Le bien-être comporte d’autres dimensions que la composante monétaire. Cette composante reste importante, puisqu’une économie plus riche sera mieux à même de créer et de préserver les conditions de nature à améliorer le bien-être, comme un environnement sain, la possibilité pour l’individu moyen d’accomplir 10 années d’études, ou la probabilité de mener une vie longue en bonne santé.

Néanmoins, si l’on veut obtenir une mesure plus complète du bien-être, il faut associer au PIB d’autres indicateurs. Nous allons les passer en revue.

DIAPORAMA

* diapositives

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Diapositives 01 à 10
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Diapositives 11 à 20
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Diapositives 21 à 31

* commentaires

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Commentaires 01 à 11
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Commentaires 12 à 21
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Commentaires 22 à 31

REFERENCES

Définitions sur Wikipédia

* Better Life Index

* Bonheur National Brut

* Coefficient de Gini

* Economie Bouddhiste

* Empreinte Ecologique

* Indicateur du développement

* Indicateur économique

* Indice de Développement Humain

* Inflation

* Produit Intérieur Brut

* Produit National Brut

* Projection de Peters

* Revenu National Brut

* Taux de croissance

* Yves Lacoste

Bhoutan et BNB

en français

* article Le Parisien du 10/09/2011

* site Bhoutan.org

* site lesnouvellesnews.fr

* site info.arte.tv

en anglais

* site ips.org

* site thediplomat.com

* site iim-edu.org

Autres publications en ligne

* CODEV

* "Commission on the Measurement of Economic Performance and Social Progress" par Stiglitz, Sen et Fitoussi

* Economie du Bonheur

* Indicateurs Alternatifs du Bien-Etre

* Indice de Bien-Etre Durable

* Les trois courbes de Gaccio

* Réduction du Temps de Travail

* Renaud Gaucher

* Revenu minimum d’existence

Cartographie

* les cartes de l’économie mondiale

Vidéos

* Interview inédite de Bernard Maris projetée lors du diaporama

* Interview de Bernard MARIS (2012) par le Centre Laïque de l’Audiovisuel (non c’est pas une histoire belge !)

Atterré : hommage à Bernard Maris de Charlie Hebdo

par Jean-Marie Harribey 8 janvier 2015

   Le mot "atterré” a pris aujourd’hui un autre sens. Il ne désigne plus seulement une poignée d’économistes en opposition avec leurs collègues qui continuent envers et contre toute pensée logique de faire prendre des vessies pour des lanternes aux citoyens et à leurs étudiants.

Bernard Maris faisait partie de ces économistes atterrés. Mais aujourd’hui le mot “atterré” désigne l’effondrement qui nous atteint, nous sidère et nous submerge après son assassinat et celui de ses amis de Charlie Hebdo.

Photo : Patrick Swirc / Libération> source bastamag

Bernard Maris fut peut-être, à l’aube du capitalisme néolibéral qui vit la “science” économique basculer définitivement dans l’apologie de la finance spéculative, l’un des premiers sinon le premier de notre génération à partir en bataille contre cette pseudo-science.

Il fit cela avec toute sa connaissance de l’intérieur de la discipline et avec un humour ravageur, à l’image de son Charlie Hebdo, de notre Charlie Hebdo. Car la bataille qu’il mena était double.

D’abord contre ses pairs qui ne lui arrivaient pas à la cheville. Son livre Des économistes au-dessus de tout soupçon ou la grande mascarade des prédictions (A. Michel, 1990) dénonçait déjà il y a vingt-cinq ans, à une époque où les voix contraires étaient rares, les économistes “Diafoirus” et mettait en pièces les prétendues “lois” économiques enseignées dans toutes les universités.

Et il mena aussi une bataille pour la démocratie en rendant accessible, par la voie de la dérision et du pastiche, la dénonciation précise du discours envahissant la sphère cathodique.

Il participa à sa manière à la critique de l’austérité pour les pauvres et des largesses pour les riches, du capitalisme envahissant tout, du productivisme qui détruit humains et planète, et son argumentation en faveur de la réduction du temps ne se démentit jamais.

Atterrés que cette voix se soit tue, que cette voix ait été tuée, ulcérés devant tant de violence et de haine envers l’humanité humaine, nous pleurons de tristesse et de stupeur.

Je suis Charlie, nous sommes Charlie, telle est la réponse que spontanément la société oppose à cette violence et à cette haine.

Bernard Maris était un “atterré” non violent. Nous sommes tous des atterrés non violents, mais déterminés.

Jean-Marie Harribey, économiste, membre d’Attac

 Texte également publié sur Alternatives économiques

 À Bernard Maris, homme délicieux

par Jacques Sapir Publication : 07/01/2015

   L’attentat qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo, et provoqué la mort de deux policiers nous remplit d’horreur et de dégoût. Certains de ces journalistes étaient connus de tous. Je ne puis écrire en vérité que pour un, l’économiste Bernard Maris, qui écrivait sous le pseudonyme d’« Oncle Bernard » des billets hilarants et décapants.    Bernard Maris était le fils de Républicains espagnols émigrés en France. Après de brillantes études d’économie, et une thèse en 1975, il avait suivi le cursus honorum qui devait le mener au poste de professeur.

Il avait alors enchaîné les postes, récolté le prix de « meilleur économiste » pour 1995 décerné par Le Nouvel Economiste, et publié des livres importants comme Ah Dieu ! Que la guerre économique est jolie ! (en 1998), ou Lettre ouverte aux gourous de l’économie qui nous prennent pour des imbéciles (en 1999).

Il fut l’auteur du remarquable Antimanuel d’économie (publié chez Breal en 2 volumes) et d’un ouvrage collectif important témoignant de son intérêt pour les sciences sociales, Gouverner par la peur en 2007. On pouvait le suivre à la télévision ou sur France-Inter. Mais, Bernard Maris était aussi bien d’autres choses.

Il a été un grand directeur de collection chez Albin Michel. Je peux témoigner de l’effort qu’il a fourni pour que mon ouvrage Les Trous Noirs de la Pensée Economique se révèle comestible pour un lecteur français. Le livre correspondait au cours que je donnais à l’époque à la Vyshaya Shkola Ekonomiki (Haut Collège d’Economie), et il y fut d’ailleurs publié.

Bernard me poussa à le réécrire totalement pour en faire mieux ressortir ce qu’il en présentait d’essentiel alors que d’autres éditeurs me soutenaient qu’un ouvrage de théorie et de méthodologie économique n’aurait pas de lecteurs en France. Son analyse fut la bonne et je considère qu’il est en bonne partie responsable de ce succès.

Les relations que nous avions nouées à cette occasion ne se sont jamais distendues. Je peux témoigner de son attitude, à la fois ouverte, chaleureuse, mais aussi exigeante envers ses auteurs, et j’avoue être fier d’avoir été publié par un homme tel que lui.

Nous avons discuté ensemble des journées entières et, de ces discussions, a surgi un autre livre Les économistes contre la démocratie qui fut publié en 2002. J’ai pu alors mesurer tout son écoeurement devant le comportement de certains économistes à gages, dont la seule fonction est de fournir des justifications à qui les payent.

Le projet d’un troisième livre, rédigé avec un de mes anciens étudiants russes sur la « transition » en Russie ne se fit pas. Mais il nous donna le plaisir de nous rencontrer à de multiples reprises dans les locaux de Charlie Hebdo, ces mêmes locaux où s’est déroulé l’attaque criminelle qui lui a coûté la vie ainsi qu’à neuf de ses confrères.

Bernard Maris, et ceci est moins connu, était aussi un romancier. Il publia Pertinentes Questions morales et sexuelles dans le Dakota du Nord en 1995, ou il laissait libre cours à se passion pour l’anthropologie et surtout L’Enfant qui voulait être muet en 2003.

Il fut aussi essayiste avec L’Homme dans la guerre. Maurice Genevoix face à Ernst Jünger, publié chez Grasset en 2013 et surtout Houellebecq économiste, publié chez Flammarion en 2014.

Il fit aussi des excursions dans le cinéma, collaborant avec Jean-Luc Godard en particulier.

L’étendue de ses connaissances, non seulement en économie mais aussi en Histoire et, on l’a déjà dit, dans les diverses sciences sociales frappait tous ceux qui le lisaient. Bernard avait fait sienne la démarche d’Adam Smith qui considérait que l’économie était une science morale et impliquait des liens étroits avec les autres disciplines des sciences sociales.

Rien ne lui était plus étranger que le fumeux concept « d’économie pure » mis à la mode par Léon Walras et dont s’inspire tout une tradition d’économistes qui brillent autant par la formalisation de leurs raisonnement que par l’irréalisme de leurs déductions. Il attendait avec impatience la constitution d’une section d’économie politique, séparée de l’économie qui était en passe de devenir la chasse gardée de prétendus mathématiciens.

Son engagement politique l’avait conduit des socialistes vers EELV, et à chaque de nos récentes rencontres, il ne cessait de fulminer contre le gouvernement et le président.

Nommé en 2011 au Conseil Général de la Banque de France, alors qu’il avait déjà largement exprimé ses doutes quant à la survie de la zone Euro, il devait franchir le pas au début de 2014 et expliquer pour quelles raisons il était désormais favorable à une dissolution de la zone Euro et à un retour aux monnaies nationales.

On s’en doute, nous avions parlé à maintes reprises de ce sujet et j’avais vu ses positions s’infléchir avec le temps parce qu’il comprenait dans quelle impasse l’Euro était en train d’enfermer tant la France que l’Europe. Je suis persuadé que ses positions quant à la crise grecque à venir auraient été importantes.

Bernard Maris était un homme délicieux, très digne dans le deuil intime qui l’avait frappé il y a deux ans, et un de ces collègues qui vous laissent à penser que vous avez eu raison de choisir l’économie. Son influence sur les jeunes générations d’étudiants aura été considérable. Il fut et reste un modèle d’économiste citoyen, comme Keynes qui était sa boussole et sa grande référence.

Il est mort à son bureau, tué par le fanatisme imbécile qu’il avait en horreur. Il est mort, tué pas ce fanatisme qu’il méprisait et qu’il dénonçait régulièrement. Il est mort à son poste de combat. Respect, oncle Bernard !

source : huffingtonpost

PROCHAINES SEANCES PROGRAMMEES

* Mardi 10 Février 2015 : LBSJS 105 : « 7/1-9/12 : Laïcité ! »coordonné par Hubert HERVET

* Mardi 24 Février 2015 : Cafeco 203 : « Déchets : le septième continent ! » par Bruno BOURGEON

* Mardi 10 Mars 2015 : LBSJS 106 : « Les enjeux des élections départementales » par Bruno BOURGEON

* Mardi 24 Mars 2015 : Cafeco 204 : « Découplage production/énergie : un mirage » par B. BOURGEON

* Mardi 14 Avril 2015 : LBSJS 107 : « Les résultats des élections départementales » par B.BOURGEON


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